Le style Louis XV
Si le roi règne de 1715 à 1774, le style auquel il a donné son nom ne s’élabore qu’à partir de 1730. Puis il commence dés 1780 à subir les influences qui aboutiront au style Louis XVI.
Le style Louis XV, constitue sans doute la plus grande période du mobilier français. Les matériaux sont très variés et les techniques sont remarquables. Les formes se multiplient en s’adaptant à toutes les nécessités : les meubles deviennent maniables et pratiques sans cesser d’être élégants.
Jean-Henri Riesener, comme de nombreux ébénistes de son temps, vient à Paris afin d’y accomplir sa future formation. Vers 1755 il arrive à Paris et entre dans l’atelier de Jean-François Oëben, lui-même immigré allemand. À la mort de celui-ci en 1763, Riesener prit la direction de l’atelier de son défunt maître. Tant que Riesener n’eut pas sa propre maîtrise, il utilisa l’estampille de J.-F. Oëben et jusqu’en 1767, ses meubles portent le nom de son prédécesseur.
Ébéniste ordinaire du roi
Reçu maître en 1768, Riesener fut nommé « ébéniste ordinaire du roi » en 1774 et devient le fournisseur officiel de la Couronne. De 1769 à 1784, il fournit la cour et la famille royale — notamment la reine Marie-Antoinette, en meubles fastueux de style néo-classique. Considéré comme l’un des meilleurs représentants du style transition, il achève notamment en 1769 le célèbre secrétaire à cylindre de Louis XV, ou « bureau du Roi », commencé par Oëben neuf ans plus tôt.
Riesener s’entoure d’une clientèle fabuleuse, il est l’ébéniste à la mode, le tout-Paris veut acheter ses meubles, son succès dépasse largement les frontières, au point qu’il livre dans toutes les cours d’Europe. Mais les meubles de Riesener coûtent cher, et son principal client, la Couronne, ne peut plus honorer les factures. Fontanieu lui reproche ses prix excessifs. En 1783, le nouvel intendant général Marc-Antoine Thierry de Ville-d’Avray juge les prix de l’ébéniste beaucoup trop élevés, voire ridicules. L’atelier si prolifique et tellement en vue de Riesener va décroître rapidement au point même de se faire évincer du prestigieux Garde-Meuble de la Couronne, au profit d’un autre ébéniste, allemand lui aussi, Guillaume Beneman. En 1789, la révolution éclate.
Les illustrations sont extraites de Du Louis XIII à l’art déco Tous les styles – Elina Editions Sofédis. Les pages de Jean-François Oëben et de style transition sont issues de wikipédia.org, celle du secrétaire-à-cylindre de chateauversailles.fr.