Immigrés du faubourg Saint-Antoine
7ème volet d’une ében-histoire de la communauté des gens du bois à Paris. Si vous avez manqué le début voici les articles précédents :
Le style Louis XV XVIIIe siècle
Bois de rose XVII/XVIIIe siècle
Armoires et cabinets Boulle XVIIe siècle
La commode Boulle XVIIe siècle
Menuisiers en ébène XVIe siècle
Eloges du bois de noyer XVe siècle
Immigrés du faubourg à l’été 1789
Inclémence du temps. L’anarchie économique et financière dans laquelle se débattait le royaume depuis de longues années, rend la vie de plus en plus difficile aux classes laborieuses. Au royaume du bois, Jean-Henri Riesener demeure le plus grand, le plus riche et le plus respecté. Mais perturbé par des soucis conjugaux et une brouille avec l’administration du Garde-Meuble royal, il réduit sa production de chefs d’œuvre. Il ne travaille plus que pour la reine qui lui avait conservé ses faveurs. Au moment même où les insurgés prenaient la Bastille, Riesener mettait la dernière main à l’une des deux magnifiques commodes que Marie-Antoinette lui avait commandées pour le château de Saint-Cloud. La seconde sera terminée et livrée en 1792.
Dans le faubourg
Depuis des siècles dans le quartier du Faubourg se distingue une sorte de communauté des gens du bois, ébénistes, menuisiers, sculpteurs, serruriers et ciseleurs venus de toutes les régions d’Europe… et rejoindre les immigrés du faubourg Saint-Antoine.
L’accumulation des erreurs depuis un quart de siècle et la coupable faiblesse de deux rois, a rendu inévitable la transformation du mouvement d’idées créé par les philosophes en embrasement révolutionnaire. Une vague de retour à l’antique emporte avec elle les gouffres du démodé et les courbes arbitraires. Également, cette vague de retour à l’antique emporte les rocailles abusives et les moulures trop chantournées.
13 abbesses se sont succédées en 3 siècles. Le marché Beauvau se trouve quartier Saint-Antoine et c’est le nom de la dernière abbesse.