Archives par mot-clé : ébénisterie d’art

Révolution française

Révolution française

Traditionnellement on fait commencer la Révolution française à l’ouverture des États généraux le 5 mai 1789. Révolution françaiseElle met fin à l’Ancien Régime notamment à la monarchie absolue remplacée par la monarchie constitutionnelle (1789-1792), puis par la Première République.

« Mythe national »

« Mythe national », la Révolution française a légué de nouvelles formes politiques, notamment au travers de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui proclame l’égalité des citoyens de la loi, les libertés fondamentales et la souveraineté de la Nation, se constituant autour d’un État. Elle a entraîné la suppression de la société d’ordres, ainsi que la féodalité et ses privilèges. Révolution françaiseElle a entraîné une plus grande division de la propriété foncière et la limitation de l’exercice politique. Enfin, elle a entraîné le rééquilibrage des relations entre l’Église et l’État et la redéfinition des structures familiales.

Été 1790Révolution française

12000 volontaires terrassiers, maçons, charretiers travaillent sur le chantier du Champ-de-Mars. La Fête de la Fédération célébrée le , et la Prise de la Bastille un an plus tôt, sont les événements inauguraux et emblématiques de la Révolution française. Louis XVI, roi de France, assiste à cette fête et y prête serment à la Nation et à la loi dans un climat d’unité nationale, en présence des députés des 83 départements de l’époque. Révolution française de 1789

Je profite du contexte. Connaissez-vous l’ancêtre du yoyo? A l’époque on l’appelait émigrette ou encore coblentz. Cet objet était fait en bois de citronnier et il fit la fortune en à peine 10 années du menuisier-tabletier Rochet. Installé rue de Lappe à l’enseigne du Singe vert, il y fabriqua 25000 émigrettes. Alors ? pourquoi « émigrette », « coblentz »? C’était pour se moquer des nobles et des riches qui avaient préféré l’éxil à une révolution qu’ils prévoyaient douloureuse.

Je remercie wikipedia.org de m’avoir fournie les images et le texte et vous invite à découvrir le site histoires de paris.fr.

Immigrés du faubourg Saint-Antoine

Immigrés du faubourg Saint-Antoine

7ème volet d’une ében-histoire de la communauté des gens du bois à Paris. Si vous avez manqué le début voici les articles précédents :

Le style Louis XV   XVIIIe siècle

Bois de rose    XVII/XVIIIe siècle

Armoires et cabinets Boulle    XVIIe siècle

La commode Boulle    XVIIe siècle

Menuisiers en ébène    XVIe siècle

Eloges du bois de noyer    XVe siècle

Immigrés du faubourg à l’été 1789immigrés du faubourg saint-antoine

Inclémence du temps. L’anarchie économique et financière dans laquelle se débattait le royaume depuis de longues années, rend la vie de plus en plus difficile aux classes laborieuses. Au royaume du bois, Jean-Henri Riesener demeure le plus grand, le plus riche et le plus respecté. Mais perturbé par des soucis conjugaux et une brouille avec l’administration du Garde-Meuble royal, il réduit sa production de chefs d’œuvre. Il ne travaille plus que pour la reine qui lui avait conservé ses faveurs. Au moment même où les insurgés prenaient la Bastille, Riesener mettait la dernière main à l’une des deux magnifiques commodes que Marie-Antoinette lui avait commandées pour le château de Saint-Cloud. La seconde sera terminée et livrée en 1792.

Dans le faubourg

Depuis des siècles dans le quartier du Faubourg se distingue une sorte de communauté des gens du bois, ébénistes, menuisiers, sculpteurs, serruriers et ciseleurs venus de toutes les régions d’Europe… et rejoindre les immigrés du faubourg Saint-Antoine.

L’accumulation des erreurs depuis un quart de siècle et la coupable faiblesse de deux rois, a rendu inévitable la transformation du mouvement d’idées créé par les philosophes en embrasement révolutionnaire. Une vague de retour à l’antique emporte avec elle les gouffres du démodé et les courbes arbitraires. Également, cette vague de retour à l’antique emporte les rocailles abusives et les moulures trop chantournées.

13 abbesses se sont succédées en 3 siècles. Le marché Beauvau se trouve quartier Saint-Antoine et c’est le nom de la dernière abbesse.

Le style Louis XV

Le style Louis XV

Si le roi règne de 1715 à 1774, le style auquel il a donné son nom ne s’élabore qu’à partir de 1730. Puis il commence dés 1780 à subir les influences qui aboutiront au style Louis XVI.

Le style Louis XV, constitue sans doute la plus grande période du mobilier français. Les matériaux sont très variés et les techniques sont remarquables. Les formes se multiplient en s’adaptant à toutes les nécessités : les meubles deviennent maniables et pratiques sans cesser d’être élégants.le style Louis XV

Jean-Henri Riesener, comme de nombreux ébénistes de son temps, vient à Paris afin d’y accomplir sa future formation. Vers 1755 il arrive à Paris et entre dans l’atelier de Jean-François Oëben, lui-même immigré allemand. À la mort de celui-ci en 1763, Riesener prit la direction de l’atelier de son défunt maître. Tant que Riesener n’eut pas sa propre maîtrise, il utilisa l’estampille de J.-F. Oëben et jusqu’en 1767, ses meubles portent le nom de son prédécesseur.

le style Louis XVÉbéniste ordinaire du roi

Reçu maître en 1768, Riesener fut nommé « ébéniste ordinaire du roi » en 1774 et devient le fournisseur officiel de la Couronne. De 1769 à 1784, il fournit la cour et la famille royale — notamment la reine Marie-Antoinette, en meubles fastueux de style néo-classique. Considéré comme l’un des meilleurs représentants du style transition, il achève notamment en 1769 le célèbre secrétaire à cylindre de Louis XV, ou « bureau du Roi », commencé par Oëben neuf ans plus tôt.

Riesener s’entoure d’une clientèle fabuleuse, il est l’ébéniste à la mode, le tout-Paris veut acheter ses meubles, son succès dépasse largement les frontières, au point qu’il livre dans toutes les cours d’Europe. Mais les meubles de Riesener coûtent cher, et son principal client, la Couronne, ne peut plus honorer les factures. Fontanieu lui reproche ses prix excessifs. En 1783, le nouvel intendant général Marc-Antoine Thierry de Ville-d’Avray juge les prix de l’ébéniste beaucoup trop élevés, voire ridicules. L’atelier si prolifique et tellement en vue de Riesener va décroître rapidement au point même de se faire évincer du prestigieux Garde-Meuble de la Couronne, au profit d’un autre ébéniste, allemand lui aussi, Guillaume Beneman. En 1789, la révolution éclate.

Les illustrations sont extraites de Du Louis XIII à l’art déco Tous les styles – Elina Editions Sofédis. Les pages de Jean-François Oëben et de style transition sont issues de wikipédia.org, celle du secrétaire-à-cylindre de chateauversailles.fr.

Bois de rose

Bois de rose

Nouveau volet de la série consacrée au Faubourg Saint-Antoine et à à sa corporation d’ouvriers des métiers du bois. À part les oeuvres de Boulle qui se jouaient des modes, des règnes et des années, il ne restait plus grand chose de la lourdeur majestueuse des meubles de Versailles. Le style Louis XIV est mort avant le roi. La Manufacture Royale des Glaces fondée en 1665 par Colbert, implantée d’abord à Paris, le fût en 1692 près de Laon, dans la forêt de Saint-Gobain. En 1706 la manufacture royale des glaces devient la manufacture de Saint-Gobain.

Bois de rose : nouveau bois exotiquebois de rose

Charles Cressent est le successeur de André-Charles Boulle qui lui a dit un jour « tu fais ce que j’avais prévu, en changeant sagement nos lignes droites et sévères, en style curviligne élégant ». Cressent abandonne les incrustations d’écaille, d’ivoire ou de cuivre. Il utilise de nouveaux bois exotiques qui donnent bonne mine aux commodes et allégresse aux armoires. Ces bois et racines sont : le bois de rose (qui vient du Brésil), l’anis jaune (des grandes Indes), le cayenne (couleur cerise), l’amboine, le santal ocre de Chine, le calembouc ou bois d’Aloés, le fustet de Jamaïque, l’ébène blanche des Moluques enfin, l’acajou du Honduras.

Cressent vs Boulle

Les commodes s’arrondissent et la traverse inférieure prend un profil en arbalète. Cette traverse on la doit à Cressent et la commode en arbalète aux lignes plus légères est rapidement adoptée. bois de roseDiscrètement galbée, elle est composée seulement de deux rangées de tiroirs, des pieds de biche assez hauts, garnis à leur extrémité de feuilles d’acanthe en bronze. Enfin, des bronzes ciselés et puisssants soulignent l’encadrement des tiroirs, les entrées de serrure et protègent les angles.

Contrairement à Boulle, Cressent n’hésite pas à décapiter les personnages d’une scène en ouvrant un tiroir. Ou bien encore couper un décor en tirant la porte d’une armoire. Nous sommes en 1735/40, la Manufacture des glaces fait vivre 500 personnes.  L’acajou est un nouveau bois dont tout le monde raffole.

Armoires et cabinets Boulle

Armoires et cabinets Boulle

Cette 4ème partie de l’Ébén-histoire que je vous propose, en dit un peu plus sur les origines d’André-Charles Boulle.

La marqueterie, dont Boulle est le maître incontesté, connaît sous Louis XIV un grand développement. Mais d’où vient André-Charles Boulle?

Né en 1642 et mort en 1732, ses parents sont installés dans la galerie du Louvre depuis deux générations. Venus de Suisse sous Henri IV, ils sont dispensés de la maîtrise, c’est à dire qu’ils dépendent directement du roi. Bien que fournisseur du roi, Boulle lui-même échappe à l’autorité de Le Brun. Il sut s’entourer d’artistes de talent comme Berain (graveur de compositions servant de guide) ou Caffieri (sculpteur sur bois).

Armoires et cabinets Boulle

Les armoires Boulle

Rares et somptueuses, les armoires Boulle ont une silhouette assez raide. Incrustées de cuivre et d’écaille, elles ont des corniches, des charnières et des socles soulignés d’admirables bronzes.armoire_BoulleLa marqueterie de Boulle s’exécute à partir de matériaux très différents. Elle utilise de nombreux bois aux couleurs variées et contrastées : le jaune de l’amandier et du buis, le blanc pur du houx, le rouge du poirier, le gris rosé du bois de Sainte-Lucie, la gamme des bruns allant jusqu’au noir du noyer.

Armoires et cabinets Boulle

La marqueterie de Boulle, à base d’éléments minéraux et animaux, utilise d’une part le cuivre, l’étain et l’argent, et d’autre part la corne, l’écaille, la nacre et l’ivoire. Cette dernière technique permet de faire simultanément 2 compositions ornementales très fines: – dans l’une le fond est en écaille, le décor est en cuivre. C’est la marqueterie « en première partie ». – dans l’autre, le fond est en cuivre, le décor est en écaille : c’est la marqueterie « en contrepartie ».

Les cabinets Boulle

Le cabinet (détrôné par la commode) plus particulièrement le cabinet posé sur un meuble d’appui, est aussi typique du XVIIe siècle que le buffet sculpté l’a été du XVIe.cabinet_BoulleSur la vue un « cabinet à marqueterie d’ébène et d’écaille, fabriqué pour la Couronne de France. Sans doute est-ce une des premières œuvres d’André-Charles Boulle. » Extrait de Histoire du mobilier -Edward Lucie-Smith- Collection l’univers de l’art- Editions Thames & Hudson.

La commode Boulle

La commode Boulle

Dans la nouvelle série : Ebén-histoire

Aujourd’hui le troisième volet.

Précédemment dans Menuisiers en ébène : à la fin du XVIe siècle, début de l’utilisation de l’appellation « menuisiers en ébéne ». Ces artisans fabriquent principalement des cabinets marquetés. Le faubourg Saint-Antoine devient un exemple.

La commode Boulle

Le ministre du roi, Colbert et Le Brun* découvrirent le talent d’ André-Charles Boulle qui fût convoqué dans la maison des Gobelins, rue Mouffetard. [Petit rappel historique : dés 1450 Jehan Gobelin avait fait fortune dans la teinturerie et Colbert avait acheté cette maison 40 000 livres au hollandais Glucq (teinturerie de laine et atelier de tapisserie)]. Puis Colbert recommande Boulle à Louis XIV et il entre au Louvre.

la commode Boulle
Louis XIV visitant la manufacture des Gobelins

En 1662, la Manufacture Royale de glaces et miroirs s’installe au Faubourg. Car le roi souhaite à présent se regarder dans un miroir non plus vénitien (Murano) mais français. Vers 1666, A.C. Boulle intègre la manufacture des Gobelins, que le ministre Jean-Baptiste Colbert vient d’installer pour fournir Versailles en objets d’art. La manufacture des Gobelins est incluse dans la manufacture des meubles de la couronne et reçoit de l’édit royal en novembre 1667, son organisation définitive.

Les meubles doivent demeurer des accessoires qui mettent en valeur l’architecture et la décoration des bâtiments. Charles Le Brun.

la commode Boulle

Commode d’André-Charles Boulle avec trois tiroirs longs et deux courts sous la ceinture. Les incrustations en écaille de tortue et les détails des fleurs polychromes gravent un fond en cuivre. Le plateau est en marbre brocatelle d’Espagne. Pieds d’animaux.

La commode Boulle

Cette commode aux montants verticaux, à la façade et aux côtés plats, comporte quatre tiroirs. Le bronze des masques ou mascarons, des mains, de l’entrée des serrures et des chutes souligne sa marqueterie en écaille et en cuivre. La rigueur sévère de la ligne contraste très heureusement avec la somptuosité du décor. Extrait de Du Louis XIII à l’art déco Tous les styles – Elina Editions Sofédis

La commode Boulle fit prospérer le Faubourg pendant deux siècles.

* Charles Le Brun, peintre du roi, joua le rôle de commissaire des arts visuels. Il s’occupait des ouvrages de sculpture et d’ornement des bâtiments de la couronne, ainsi que du mobilier des châteaux royaux.

Menuisiers en ébène

Menuisiers en ébène

Dans la nouvelle série : Ébén-histoire

Aujourd’hui deuxième article.

Précédemment dans Eloges du bois de noyer : débuts de la corporation d’ouvriers du Faubourg Saint-Antoine vers 1465. L’abbaye de Saint-Antoine-des-Champs a le privilège de faire travailler sur ses terres, des ouvriers libres dispensés de la maîtrise. Les artisans du bois s’y installent en nombre.

Menuisiers en ébène

Les mots « ébéniste » et « ébénisterie » ne sont pas encore utilisés.

Retour au XVIe siècle. Aux alentours de 1590 on commence à nommer les menuisiers en ébène. Ils fabriquent des cabinets marquetés. Christophe a l’idée d’utiliser les services des meilleurs ouvriers hollandais pour relancer l’art du meuble. Cela intéresse fort Henry IV, Sully et le corps des ingénieurs. Le Faubourg si longtemps critiqué et combattu par les corporations, devient un exemple.

Menuisiers en ébène =  ébénistes –> marqueterie

Les menuisiers (tout court) fabriquent les sièges et les tables à pieds tournés. C’est un style crée sous Henri IV et les meubles sont montés en séries pendant tout le règne de Louis XIII.

À cette époque, on allait voir Molière à l’Hôtel du Petit Bourbon. 14 jours étaient nécessaires pour aller de Bordeaux jusqu’au Faubourg Saint-Antoine, à pied et à dos de mule. La reine de France Marie de Médicis est à l’origine du goût pour les meubles d’ébène. Les spécialistes de la fabrication des cabinets marquetés prirent le nom d’ébénistes.

On parle de maîtres-ébénistes pour la première fois à Paris en 1638.

L’Édit royal de 1657 confirme les ouvriers du Faubourg Saint-Antoine libres dans leurs privilèges.

Pour voir à quoi ressemble un cabinet marqueté, je vous conseille de consulter la vitrine d’AnticStore où j’ai prélevé cette photo d’un admirable travail de marqueterie. Vous pourrez voyager au fil des styles et des époques des meubles présentés.

menuisiers en ébène

 

Eloges du bois de noyer

Eloges du bois de noyer

Je vous propose un premier volet d’une nouvelle catégorie.

Ébén-Histoire est le nom de cette nouvelle catégorie.                       Nous découvrirons les débuts de la corporation d’ouvriers du Faubourg Saint-Antoine. Au fil des siècles, nous apprendrons comment le faubourg Saint-Antoine devint dans la première moitié du XVIIe siècle, le principal centre de production de cabinets d’ébéne sculptés et gravés. Durant la seconde moitié du siècle celui des meubles en marqueterie.

Les origines du faubourg Saint-Antoine

Les débuts de la corporation d’ouvriers du faubourg se situe aux environs de 1465 sous le règne de Louis XI. Voilà deux siècles que sur les Chantiers de Bercy, les chalans débarquent le bois destiné à la construction des maisons et des meubles. Grâce aux pouvoirs de basse et haute justice de l’abbesse*, les ouvriers de Saint-Antoine cessent d’être sous la coupe des jurandes parisiennes. Ces jurandes, charges de jurés dans la corporation d’artisans, avaient leurs propres règles rigides et contraignantes. Pour les ouvriers de Saint-Antoine, il suffisait d’être agréés par la Mère et de s’engager à fournir « un ouvrage honnête de bon bois sec et d’assemblage solide ». Ce qui allait de soit pour les gens du bois qui se considéraient comme les aristocrates des professions manuelles.éloges du bois de noyer

Le bois de noyer fait rêver

En 1535, le bois de noyer n’est pas encore utilisé. Il le fût par J.B. Thirion petit-fils de Pierre de la 3ème génération découvrant les attraits du bois de noyer. Les palmettes sculptées dans le noyer y apparaissent plus fines et plus joliment découpées que dans le chêne. « …le blond noyer dont l’or s’enrichit de châtoiements nouveaux, chaque fois qu’on le cire ». En 1540, un an après le passage de Charles Quint à l’abbaye, le célèbre Del Carpi venu d’Italie sculptait pour la première fois dans du noyer, les lambris de la grande galerie du château de Fontainebleau.

*Jeanne IV Thibousé de l’Abbaye Saint-Antoine-des-Champs

Restauration porte d’entrée

Restauration d’une porte d’entrée

Lorsque j’étais encore bordelaise, j’ai été sollicitée pour restaurer une porte d’entrée.

Au vu de l’extérieur rien d’anormal ne paraît. La porte d’entrée à restaurer se présente comme sur la photo. Il s’agit de la porte d’entrée d’une échoppe bordelaise, présentant des dommages au niveau de sa traverse basse. Une fois à l’intérieur de la maison, je découvre l’état de cette traverse. Le bois est par endroit noirci comme brûlé. Très certainement est-ce l’effet d’un champignon, d’une humidité qui s’est infiltrée et qui a résidé plusieurs décennies dans le bois. Ce phénomène a endommagé progressivement la substance du bois et cela altére à présent sa résistance.

Restauration d’une traverse de porte d’entrée

Deux traverses constituent le bas de la porte. Une plinthe les recouvre et celle qui est à restaurer est celle du haut. Sur cette photo j’ai commencé le travail. J’ai déposé la porte et je l’ai mise sur des tréteaux à l’horizontal. J’oublie de prendre des traces photographiques et en cours de travail la scie sauteuse opère et se trouve à l’endroit de la greffe de bois sain.

restauration porte d'entréePour être méthodique je vous donne les différentes étapes et les phases du déroulement du chantier :

Dépose de la porte – Dépose de la plinthe – Remplacement de la partie affectée par le champignon sur la traverse, ainsi que la base du montant intermédiaire – Colmatages extérieurs –

Les pièces de bois clair sont des cales et celle du milieu également. Ces cales assurent le serrage du collage.

Colmatage des surfaces enfoncées et dépose des cales de serrage.

 

Fin de la restauration de la porte d’entrée

Plus tard, je remets la traverse non-restaurée ainsi que la plinthe. Je remets la porte à nouveau sur ses gonds. Sur la photo voici en bois clair la greffe de la traverse que je viens de poser et perpendiculairement la greffe à la base du montant intermédiaire. Cette dernière posée à mi-bois ne se voit pas à l’extérieur car le bois d’origine s’y trouve toujours.

Enfin, je laisse la même apparence et la finition vue de l’intérieur est semblable à l’avant restauration.

 

 

Après cet article dédié à une restauration d’une porte d’entrée, je vous renvoie à celle d’un abattant de fenêtre dans Je restaure aussi.

Pièces manquantes

Pièces manquantes sur mobilier

Dans l’exercice de la restauration du meuble, du siège ou tout autre ouvrage d’ébénisterie, des pièces de bois peuvent manquer. Dans ce cas, je refabrique l’identique ou comme ma conscience artisanale me le suggère.

Voici quelques exemples de pièces manquantes refaites sur le mobilier restauré ou en cours de restauration.

pièces manquantes sur mobilier en cours de restaurationSur cette vue les pièces sculptées de bois clair sont celles qui ont été refaites et elles n’ont pas encore été teintées. Le plus difficile serait pratiquement d’assurer correctement leur maintien. Ici les assemblages tiennent sur 5 petits millimètres de largeur et sur à peu près la même chose en profondeur. Attention travail délicat.

Pièce manquante refaite

Ici cette petite sculpture a été refaite à l’identique de celle de l’autre côté du dossier. J’ai teinté cette pièce, je la serre à la pince pour le sèchage du collage. Enfin je la cirerai ou je la vernirai.

pieces_manquantes3

Pièce sculptée refaite

Cette vue montre la pièce sculptée que j’ai refabriquée afin de refixer le balustre sur cette rampe d’escalierEgalement le tenon intérieur car non-visible assure l’assemblage. Je dois dire aussi qu’il n’est pas facile de réinsérer le balustre. En effet celui-ci muni de ses « prolongations »(tenon + partie introduite dans le limon de l’escalier) est désormais plus long qu’un autre balustre. C’est alors qu’agissent et interviennent persévérance et savoir-faire.

pieces_manquantes4Ici, j’ai restauré et refixé cette sculpture sur sa glace. Plâtre, et fines armatures métalliques constituent l’ornementation frontale de la glace. Enfin, le tout est recouvert d’une dorure. Cette vue pour juger de ses dimensions par rapport à la taille de ma main. Des rubans et des motifs fleuraux constituent cette ornementation. La restauration a fait appel à ma réflexion afin que j’assure le maintien de cette sculpture relativement lourde et je n’en dirai pas plus. Secret professionnel oblige.

Je vous renvoie aux bases et compétences principales de la restauration dans l’onglet restauration.

Exercice au chevet

Exercice au chevet

ou restauration d’une table de chevet ou table de nuit en noyer.

Sur ce petit meuble en triste état et cussonné,

je vais exercer les bases de la restauration.

exercice au chevet - trou côté droit

Tout d’abord, je décide d’opérer une greffe longitudinale du panneau sur le côté droit.

au chevet de cet exerciceSur cette vue, nous voyons la partie abîmée du panneau. C’est un véritable trou et cela semble bien fragile au toucher.

Exercice au chevet, mais encore

Après réflexion, et à cause de l’important cussonnage, je décide de remplacer le panneau entier.
En manipulant le meuble, les assemblages de l’autre panneau cédent. Je me vois alors, obligée de remplacer également le panneau du côté gauche.

Mon travail consiste à déposer plateau, panneaux, baguettes, plinthes et à l’intérieur, traverses d’étagères, coulisses de tiroir, sans abîmer bien sûr le bois.
Également, je vais tout faire pour ne pas enfoncer le bois sous l’effet des diverses pressions. Car c’est en désolidarisant toutes ces pièces  collées pour la plupart entre elles, que les risques d’enfoncement ou d’éclats peuvent survenir. Quand un travail de précaution et de précision est de mise.
au chevet de cet exercice
Sur cette vue la façade de la table de nuit avec sa porte solidaire du cadre et indémontable.
Enfin, aprés toutes les différentes interventions, voici le meuble restauré.

Finitions sur table

Finitions sur table
sur table compartimentée biensûr

Eh bien, voilà, nous y sommes. Nous sommes sur la fin de cette restauration. C’est le moment des finitions sur table. La restauration de la table aux-cent-et-une pièces se termine avec ce dixième et dernier volet.

Nous sommes sur la fin et son lot de finitions.

Finitions sur table

table compartimentée - baguette périmetre clouée avant peinture noireJ’ai découpé ce qui dépasse des pièces au bord de celles-ci. J’ai façonné les baguettes qui vont me servir pour recouvrir le
périmètre. Je les cloue.

Ensuite je les peinds.table compartiementée - mise en peinture baguettes périmètre plateau

Simultanément ou presque, je refixe les pièces de renfort sous le plateau.

table compartiemntée -dessous plateau avec renforts et charnières

Finitions sur table, dernières

Je défonce les futurs emplacements des charnières et je les pose.

L’eau qui a servi au décollage des pièces, a un peu décoloré certaines d’entre elles. D’autres ont bien conservé leur patine, mais je pense nécessaire d’appliquer une légère passe de teinte diluée.

En accord avec le propriétaire du meuble, je préfère cirer à l’encaustique liquide et lustrer le plateau plutôt que le vernir.
Ma restauration se termine ainsi. De plus, j’ai le plaisir de partager, aujourd’hui, les vues ci-dessous avant-après restauration dont je suis fière.

travail sur table - vue générale avant restauration

Finitions sur table compartimentée - vue générale après restauration

En espérant que ces épisodes vous ont rendus un peu plus curieux et avertis, je vous dit à bientôt pour d’autres aventures.

Table super 8

Table super 8

Dans cet épisode il n’est nullement question de caméra super 8 mais de la 8ème partie de la restauration sur la table compartimentée.

Avant d’enchaîner cette 8ème partie,

je souhaite faire un rapide rappel du précédent volet durant lequel j’ai posé toutes les pièces des deux abattants. Sur cette vue ne nous trompons pas il s’agit des pièces sur le calque.table compartimentee

Ce sont donc les pièces de la partie centrale, celles que je vais coller à présent sur le support.

J’ai terminé les abattants dans Partie 7 de table et à présent je me charge des pièces de la partie centrale.

Table super 8 

Table compartimentée, vers ses origines

Je prends soin de redoubler de précision pour la pose de la première pièce. J’entends par première pièce, l’étoile, table super 8 - collage étoile et préparée à peindrecar cette pièce au centre même, distribue l’emplacement de toutes les autres… et gare au moindre écart.

Je découperai le portour du support, une fois que les pièces seront toutes fixées.

Quelques poignées d’heures plus tard:

Table compartimentée, avancement du chantier

Voilà ce que cela donne partiellement. J’ai repeint l’étoile, et les pièces et leurs voisines d’origine, sont à leur place. table super 8 - moitié des pièces collées sur partie centrale

Quelques heures après…

ça y est j’ai terminé le collage des pièces de la partie centrale.

Cependant quelques angles résistent, et je les serre à la pince croco. Je n’ai peut-être pas mis suffisament de colle, ou elle a durcit trop rapidement à cet endroit-là…table super 8 - partie centrale entièrement munie de ses pièces

Toujours est-il que pour l’heure, j’ai encore pas mal de choses à accomplir. Je veux parler du façonnage de la baguette du périmètre de la table que je vais peindre.

Ensuite, je remettrai les pièces maîtresses sous le plateau. Pour terminer, je fixerai les charnières pour les abattants…etc.

C’est ce que nous verrons dans le dernier volet Finitions sur table très prochainement.

Surtout ne manquez pas le final autour de la table compartimentée aux-cent-et-une pièces !!

Partie 7 de table

Partie 7 de table

7ème partie et suite du travail sur la table compartimentée

Vous avez manqué les articles précédents? Les voici :

partie 7 de table

 

Partie 7 de table

Si je vous ai fait attendre, c’est pour mieux vous dévoiler la suite de ce chantier-table-compartimentée.

 

Partie 7 de table aujourd’hui, rapidement et en images, fait appel à ces quelques vues sur mon organisation. J’ai bien évidemment convier mes serre-joints au rendez-vous de l’exercice.partie 7 de table - collage des pièces sur abattant au soleil

Pose des premières pièces

Je commence à coller les premières pièces et je les plaque bien.

Une fois en place, du papier journal les recouvrira pour éviter de coller la cale de serrage sous la pression du serre-joint.

Les pièces suivantes sont exposées au soleil car ainsi, la température du bois est plus proche de la température de la colle d’os chauffée. Cela optimise le rendu du collage et son bon déroulement. Je prépare l’autre abattant et ses pièces respectives et je fais la même chose. Le lendemain et en fin de journée, voilà ce que cela donne.partie 7 de table - collage des pièces sur abattant

 

 

 

 

Un peu plus tard encore, pour célébrer la fin du collage des pièces sur les deux abattants,
je joue avec la symétrie et le jeu des formes et cela inspire
mon oeil photographique …

Partie 7 de table

 

 

 

 

 

Tout de suite la suite avec Table super 8

Table 6

Table 6
ou 6ème partie de la restauration de la table compartimentée.

 

Sur la table compartimentée, le travail suit son cours et

pour rappel : j’ai REcollé les assemblages du piétement et je les ai REchevillés pour renforcer le tout.

Dans l’articleTable compartimentée 5 je donne quelques détails sur la désolidarisation du plateau et du piètement.table compartimentée 5 -piètement désolidarisé du plateau

Préparer le nouveau support pour reposer les pièces

L’heure est à la préparation du nouveau support de la future-nouvelle-table compartimentée. Délibérément je passe l’étape de fabrication et d’assemblage des lames de pin qui vont constituer le support des pièces.

Donc un peu plus tard, une fois que j’ai usiné les profils nécessaires (ce profil se nomme bec de corbin) pour l’articulation des deux abattants avec la partie centrale, je prends cette photo : sur cette vue la lame de gauche est une lame de la partie centrale, et celle de droite est une lame de l’abattant.table compartimentée 6 - profil bec de corbin pour lames centrales Pour entrer en matière, je pense que je vais avoir besoin d’un entrainement. En d’autres mots, afin de commencer à poser les premières pièces, je vais me charger de celles des abattants en premier.

Méthodologie-à-la-table-compartimentée

Pourquoi commencer par les abattants ? Je m’explique dans mon choix d’organisation. Je ne vous cache pas que j’appréhende le travail sur la partie centrale, car toutes les pièces vont devoir rayonner autour de l’étoile. L’étoile est au centre. Par conséquent, le moindre petit décalage peut être fatalement insatisfaisant.
Donc, je vais « m’échauffer » sur les abattants, c’est décidé. table compartimentée 6

Sur ces vues je dispose les pièces à leur place respective, une par une, afin de pouvoir découper mon support avant de coller les pièces. table compartimentée 6 -placement des pièces non-collées sur abattantsJe découpe le premier abattant, puis ensuite je le ferai sur le second. Voilà  ce que cela donne :

NE ratez pas le prOchain épisOde autour de LA table compartimentée. Il vous amènera au cœur du chantier toujours un peu plus surprenant,
édifiant et périlleux… Bientôt sur vos écrans!

Table compartimentée 5

Table compartimentée 5

ou 5ème volet sur la table compartimentée

 

Je reprends le cours du travail suite et au vu de l’état du plateau de la table après la dépose de toutes les pièces. Pour rappel :  je ne garde pas le support trop endommagé et les assemblages du piétement sont à revoir. Donc je dois enlever le plateau et HOP

travail sur table compartimentee

la table se retrouve à l’envers.

Je vais pouvoir à présent procèder méthodiquement à la désolidarisation du plateau et du piétement. Sur cette vue, nous avons là l’envers du décor.

Désolidarisation du plateau

Dans la plupart des cas, le plateau est toujours cloué au piétement et la désolidarisation est périlleuse.

Il faut faire levier à des tas d’endroits. De plus les clous sont souvent rouillés donc ils « collent » au bois. Par conséquent, il faut prendre de multiples précautions pour ne pas abîmer la ceinture et c’est toujours un passage difficile. Mais ceci fait, je peux envisager de restaurer les dés de raccordement (qui ont fissuré avec le temps). Quelques tenons sont cassés alors je les restaure.
Ensuite je colle les assemblages tenon-mortaise de la ceinture.

table compartimentée

Pour enfin terminer, en leur appliquant leurs chevilles respectives. Tout cela viendra renforcer l’assemblage dans sa globalité et rendre toute sa légitimité à la ceinture du piètement.

Tout de suite la suite, avec Table 6

Colle d’os à la spatule

Colle d’os à la spatule

dans la série consacrée à la restauration de la table compartimentée.

Si vous avez manqué les précédents articles :

Travail sur table 1ère partie – présentation de la table compartimentée,

Plateau de table 2ème partie – planification et organisation des différentes étapes,

Pièces sur table 3ème partie – dépose des pièces

Vues illustrant la folle ambiance du chantier

et avant cela un petit rappel:

colle d’os = colle d’origine animale très employée en ébénisterie pour ses propriétés entre autres réversibles*.

Toujours autant de colle d’os à la spatule

Mon travail sur la table compartimentée munie des pièces que je suis en train de décoller une par une, suit son cours. C’est un véritable bras de fer entre ma spatule et l’adhérence de chaque pièce. Comme je souhaite conserver le plateau de cette table, je contrôle au maximum chaque percussion, ou chaque glissement de spatule sous la pièce de bois. Un mouvement mal-dosé, un effet de levier trop musclé peut l’endommager ou la dédoubler, et c’est une pièce de plus dans la boîte de pièces à refaire.

« colle d’os vous avez dit colle d’os »

Je suis toujours aux prises avec la colle d’os et sa résistance.

Et je rince, rince chaque pièce enduite de colle, qui vient d’être décollée. La colle d’os est visqueuse, et en première impression, on aurait tendance à se demander combien de temps résistera-t-elle à l’eau. Finalement non, elle se solubilise assez bien .

C’est presque terminé

J’ai presque terminé et une folle hâte de vous montrer l’état du plateau après les nombreux décollages.

Encore quelques pièces à décoller, à racler, à essuyer… chaque pièce ne doit plus avoir de résidus de colle. Celles-ci ne font pas plus de 3 ou 4mm d’épaisseur et la spatule ou le tranchet peuvent vite entamer cette épaisseur et faire qu’au final, la pièce décollée laisse sa matière sur le support. Cette pièce dédoublée ou endommagée ne sera alors plus « viable » pour rejoindre le puzzle.

travail sur table compartimentee

travail sur table compartimentee

La dépose est enfin terminée!
Les pièces de la partie centrale et des deux abattants ne sont plus qu’un tas. Le plateau à présent nu, est un champ de bataille.
Voyez un peu! Le résultat est surprenant mais
par dessus tout quelle satisfaction d’en être à ce stade!

* réversibilité de la colle liée au principe du même nom = aucune des interventions du restaurateur ne doit être irrémédiable, c’est à dire que son travail ne doit pas être un obstacle à une prochaine restauration.

Pièces sur table

Pièces sur table

Ce sont les nombreuses pièces sur la table compartimentée qui font l’objet principal de ce 3ème volet.

Je poursuis mon récit au sujet de la restauration du plateau de la table compartimentée sujet des deux premiers et précédents articles.


Les nombreuses pièces sont vulnérables au décollage. Certaines sont comme arrimées et le décollage tourne en arrachage!travail sur table compartimentee

pièces table compartimentee

« À présent jouons pièces sur table… »

J’évolue dans mes sensations, le travail aussi évolue, ainsi que la manière dont je m’y prends. Jamais auparavant je n’avais eu pareille mission. Chaque restauration a ses exigences et ses caractéristiques. C’est pourquoi ce n’est jamais le même travail. L’expérience est perpétuellement inédite.

À travers la résistance des matériaux et le côté pénible de la tâche, j’aime vivre ces aventures de restauration du bois.

Les pièces,  les nombreuses pièces de ce plateau de table

C’est difficile et j’ai la tête dans le guidon.
J’en oublie de prendre quelques photos. Progressivement l’état du support se révèle. Je veux parler du plateau sans les pièces, que j’avais jugé déformé ou vrillé avant de commencer le travail. J’ai la sensation qu’en enlevant les pièces, il se redresse, il se remet en forme.  Ce support a certainement travaillé en même temps que l’intervention lié au collage. L’adhérence de la colle appliquée pour chaque pièce a jusqu’à étirer les fibres du bois. Mais surtout les propriétés de la colle d’os sont de se rétracter en milieu chaud, et de se dilater en milieu humide. La tenue des pièces a dû fluctuer au fil des températures ambiantes.

Aujourd’hui c’est ma fête et je voudrais une table en pièces!

Pour rappel, cette table est restée longtemps dans un endroit non-chauffé , ce qui a rendu le bois extrêmement fissible. Les pièces quant à elles n’ont pas subi de fissuration mais le décollage a été fatal, comme le montre la boîte de pièces à refaire.

pièces sur table -boîte de pièces à refaire

Allez power! du courage! plus que 48 pièces!

 

Plateau de table

Plateau de table

2ème partie de la restauration d’une table et précisément de son plateau

Je reprends le cours de la restauration du plateau de la table qui a, à plus d’une reprise, fait appel à mon organisation.

Restauration et préparations

Quand j’étais apprenante je ne comprenais pas d’emblée la stricte nécessité d’établir (par écrit) une fiche d’opérations avant d’empoigner les outils.
Planifier, organiser et discerner toutes les étapes utiles à la bonne marche du projet de restauration, est incontournable pour ordonner les différentes phases de travail.
En d’autres mots planifier, organiser et discerner toutes les étapes du projet de restauration pour ne pas mettre la charrue avant les bœufs par exemple!

plateau table- plan large sur calque

Restauration et observations de ce plateau de table

Déposer toutes les pièces certes, mais je vois qu’elles ne sont pas totalement identiques. Par nature et essence, mon travail respecte l’existant et je veux rendre à chaque pièce sa place initiale. Car par dessus tout, la bonne forme du motif l’exige.

Restauration et création d’outils pour Travail sur table.

C’est ainsi avec tous ces tenants, que j’invente des aboutissants. Je fabrique un support qui est un calque pour reproduire toutes les lignes du motif et toutes les cases. Voici le calque que je produis pour mémoriser l’emplacement de chaque pièce. Sur ce calque chaque pièce retrouve sa case numérotée.

Je commence à décoller chacune des pièces, en prenant soin de ne pas les abîmer.

plateau de table - pièces au décollage

 

Il s’agit là certainement de colle d’os. Comme son nom l’indique la colle d’os est d’origine animale. Elle est réversible et fondamentalement utilisée en ébénisterie. Elle se dilue à l’eau et n’abîmera pas le bois au décollage comme le feront d’autres colles.

Ce travail ressemble à un ballet de gestes, j’effectue une série de manipulations. Tantôt à l’éponge que je trempe dans l’eau ou soit à la spatule et au maillet afin de décoller chaque pièce. Chaque pièce en suivant sera numérotée et placée sur mon calque.plateau de table - focus pièces assemblées à blanc

 

 

 

 

 

Tout de suite la suite avec Pièces sur table

Travail sur table

Travail sur table ou restauration d’une table singulière

Présentation de la table

On m’a sollicitée pour travailler et restaurer une table. C’est une table ronde à abattants pour laquelle je vais devoir trouver une solution au sujet de son état général.

Travail sur table remarquable

C’est une table qui possède une multitude de pièces. Des pièces faites dans différentes essences de bois, jointes les unes aux autres, et qui constituent un motif aussi géométrique que symétrique.travail sur table compartimentée
Je suis complètement admirative du travail et de l’exercice.

Travail sur table très honorable

L’utilisation des différentes essences souligne le jeu du motif et le motif se révéle davantage avec les reflets lorsqu’on change de point de vue. Enfin l’étoile peinte en noir au centre du plateau sollicite mon imagination.

C’est le travail que j’ai sous les yeux qui me permet de trouver la force et l’opiniâtreté de restaurer ce que l’on me confie.

Table compartimentée j’écris ton nom

Toutes ces petites pièces sont encrassées par le temps, elle n’adhèrent plus parfaitement,
le cadre et le support sont voilés et déformés.
Mon analyse progresse, évolue et s’incline devant
la stricte nécessité de déposer toutes ces pièces.
Je vais devoir m’aventurer sous les apparences,
voir de quoi est constitué l’ensemble (colle employée, indices d’ondes de coupe qui peuvent m’expliquer certaines choses…),
en plus de revoir les assemblages du piétement qui faiblissent
et rendent la fonctionnalité de la table risquée.travail sur table
Une belle table-aux-multiples-pièces que j’appellerai désormais table compartimentée, que je prends sous mon aile, me réservant auprès du client des délais qui ignorent encore leur durée.

Tout de suite la suite avec Plateau de table

Je restaure aussi vos fenêtres

Je restaure aussi vos fenêtres.

je restaure aussi les fenêtres

Sur cette vue, ce qui apparaît en bois clair est la traverse que j’ai refabriquée entièrement.

Je restaure aussi vos fenêtres

Ensuite j’ai fait une greffe de bois sain au niveau du montant que l’on voit au premier plan. Il était très très abîmé à sa base comme c’est souvent le cas pour les anciennes huisseries. Apercevez-vous l’extrémité du tenon? Et d’ailleurs nous avons ici un -tenon débouchant- comme son nom l’indique.

Voilà, à présent que cette fenêtre est restaurée, elle va pouvoir regagner son dormant et retrouver son partenaire d’ouvrant une fois munie de son verre, pour assurer des trimestres et des années de protection domestique.

 

Après la restauration d’un ouvrant de fenêtre, je vous renvoie à Restauration d’une porte d’entrée.

Pour l’heure

Pour l’heure

des collages, des restaurations et des réparations comme celles-ci sont au goût du jour.

Sur cette chaise le pied avant droit est endommagé au niveau de ses mortaises. Sans sa réparation, il est impossible de s’asseoir sur cette chaise.

pour l'heure- traverse basse armoire fendue

Ici la traverse basse d’une armoire, vue en plongée. Cette traverse est fendue et sans sa réparation l’armoire s’ouvre et ne se maintient plus.

Elles m’obligent à intervenir à la défonceuse, au serre-joint, distribuant, ici et là, des touches de colle et de savoir.